C’est une procédure potentiellement douloureuse, parfois anxiogène, et dont les complications, bien que rares, peuvent s’avérer graves. Or, comme beaucoup de gestes médicaux, elle est souvent enseignée directement au lit du patient, selon la méthode “see one, do one, teach one”. Les étudiants en médecine acquièrent un enseignement théorique, observent des procédures réalisées par leurs pairs, et réalisent leur entraînement pratique directement sur le patient. Cette méthode présente des défauts qui affectent à la fois le patient et l’étudiant. D’une part, elle provoque souvent une acquisition des compétences inégales, et un stress chez les étudiants, qui se forment à la pratique de manière très variable selon leur parcours. En effet, les occasions de pratiquer ne se présentent pas toujours pendant les stages hospitaliers. De plus, l’apprentissage sur le patient peut également poser des questions éthiques. Il est forcé d’endurer les erreurs de l’étudiant, qui peuvent provoquer douleur inutile et complications. La ponction lombaire est ainsi perçue par les étudiants comme un geste difficile et anxiogène et environ 1 étudiant sur 2 rate sa première ponction lombaire. De plus, il est fréquent que les patients refusent d’être pris en charge par des étudiants pour cette procédure.
Le manque de pratique entraîne le manque de confiance en soi, ce qui augmente l’anxiété et peut générer des erreurs. C’est pourquoi il est particulièrement important que les étudiants en médecine bénéficient d’un entraînement préalable, afin d’améliorer le taux de réussite des premières ponctions lombaires.
La simulation comme un outil d’entraînement idéal
La simulation s’impose aujourd’hui comme une méthode de formation essentielle pour les professionnels de santé, puisqu’elle permet l’entraînement à des situations variées en conditions réalistes, sans courir le risque de l’erreur réelle. Dans le cas de la ponction lombaire, elle permet de reproduire le geste à l’infini sans danger pour le patient, dans un environnement contrôlé. En accord avec le principe “jamais la première fois sur le patient” les étudiants profitent d’expériences d’apprentissage innovantes grâce à la simulation et peuvent non seulement acquérir de manière durable des compétences techniques, mais également être mis en confiance pour prodiguer de vrais soins au patient, contribuant ainsi à l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins.
Comment le travail d’InSimo s’intègre dans cette problématique ?